Enquête à Cotonou : le trafic de faux médicaments au Bénin

Enquête : A Cotonou, la pharmacie à ciel ouvert où prospère le trafic de faux médicaments Par Hermann Boko (contributeur Le Monde Afrique, Cotonou) LE MONDE Le 29.06.2016 à 11h26 • Mis à jour le 29.06.2016 à 15h04 

Au Bénin, 40 % des médicaments seraient des faux

Des odeurs d’antibiotiques mêlées aux exhalaisons de solutions injectables glucosées éprouvent les narines. Bienvenue au marché Adjégounlé. Située en plein centre de Cotonou, sur la partie est du marché Dantokpa, cette pharmacie à ciel ouvert suffit à prendre la mesure de l’ampleur du trafic de faux médicaments au Bénin. 

Assises devant de minuscules échoppes, des commerçantes élégamment vêtues hèlent les passants venus se procurer des médicaments – le plus souvent sans ordonnance. Derrière elles sont rangés, les uns sur les autres, des produits pharmaceutiques et aussi des cartons de consommables médicaux conservés dans des conditions peu réglementaires, à la merci de la poussière et de la chaleur. 

Plus que la drogue et que les armes 

Anselme, chauffeur d’une quarantaine d’années, est venu prendre de la quinine. Un antipaludéen fabriqué par Pharmaquick, une société pharmaceutique spécialisée dans le générique et installée au Bénin depuis 1982. Le Bénin ne produit que 2 % de ses besoins en médicaments. « Je viens toujours m’approvisionner en médicaments ici. Même quand le médecin me fait une ordonnance. C’est le même qu’en pharmacie et c’est moins cher », dit-t-il sans ciller. 

Comme Anselme, ils sont des milliers de Béninois à venir s’approvisionner sur ce marché de vente de médicaments issus de circuits illicites, non contrôlés, mais autorisé par la Société de gestion des marchés autonomes (Sogema). 

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 10 % des médicaments vendus dans le monde sont non conformes. Un marché évalué à 75 milliards de dollars (67,5 milliards d’euros), devant le trafic de la drogue et tout juste derrière le commerce des armes. La situation est encore plus grave en Afrique, où 30 % à 70 % des médicaments en circulation seraient des faux. 

Au Bénin, pays perçu par les spécialistes comme une plaque tournante du trafic à cause de l’impunité dont bénéficient les trafiquants et de l’absence d’arsenal juridique adéquat, « c’est plutôt 40 % des médicaments qui seraient faux », avance le docteur Charles Ainadou, président de l’Ordre des pharmaciens. En 2004, le marché des médicaments au Bénin pesait 55 milliards de francs CFA (85 millions d’euros), dont 6 milliards de francs CFA (9 millions d’euros) pour les faux médicaments, d’après des données de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae). 

Un faux médicament est défini selon le Conseil de l’Europe comme « tout médicament comportant une fausse présentation de son identité, ne contenant aucun principe actif ou des principes actifs à un mauvais dosage »… 

BENIN : 40% des medicaments seraint des faux


Médicament « vide » 

Sur le marché Adjégounlé sont en vente des produits d’origine douteuse comme le Cumorit, un médicament censé modifier l’équilibre hormonal et provoquer un avortement. « Des analyses au laboratoire ont permis de constater qu’il n’y avait rien dans ce médicament », explique le docteur Charles Ainadou. Une bonne partie viendrait du Nigeria, champion toutes catégories en faux médicaments. 

On y trouve aussi des antipaludéens, des antalgiques, des antihypertenseurs… dont les emballages renseignent des laboratoires pharmaceutiques chinois ou indiens comme Sun Pharma. Mais aussi des laboratoires européens comme le Français Sanofi avec son antipyrétique Doliprane 500 mg, vendu un peu moins cher sur le marché parallèle : 800 francs CFA (1,2 euro) contre 1 100 francs CFA en pharmacie. 

Il est difficile d’authentifier les produits à l’œil nu. Ils sont souvent très proches de leur date de péremption, comme ce sirop antitussif Sekisan de la firme espagnole Almirall que l’on peut trouver sur l’étalage de Tunde (ndrcaf: nom changé), un commerçant nigérian. Son usage n’est plus recommandé après le 17 juillet 2016. 

Dreadlocks sur la tête, Tunde, un habitué du marché depuis quatre ans, propose aussi du Tramadol 100 mg, un puissant psychotrope analgésique qui peut aussi être utilisé comme stupéfiant – et donc théoriquement sous contrôle international. Il doit être prescrit strictement sur ordonnance. C’est un produit du laboratoire américain Mylan, lit-on sur l’emballage. Comment a-t-il pu se retrouver sur le marché ? « Certains ont été volés dans des officines en Europe, confesse le vendeur. Mais contrairement à ce que les pharmaciens disent à la télévision, ce ne sont pas des faux. » 

« Un médicament, dès lors qu’il quitte le circuit d’approvisionnement formel, ne mérite plus qu’on lui fasse confiance », rappelle le docteur Philppe Capo-Chichi, pharmacien toxicologue. A cause des mauvaises conditions de stockage et de conservation, il a pu se dénaturer et devenir nocif. 

« Véritable peste » 

Au sein de la corporation des pharmaciens, de graves accusations sont portées contre les sociétés grossistes qui alimenteraient le marché parallèle. « Les grossistes sont la véritable peste », dénonce sans vouloir donner de nom le docteur Louis Koukpémédji, président du Syndicat des pharmaciens du Bénin (Syphab). 

Le Bénin compte six sociétés grossistes, dont une publique : la Centrale d’achat des médicaments essentiels (CAME). Le problème se situerait plutôt chez certaines sociétés grossistes privées qui, pour gonfler leur chiffre d’affaires, livreraient des barons du marché noir. « Les trafiquants viennent avec du cash. Mais les pharmaciens prennent souvent à crédit et paient des acomptes », reconnaît un pharmacien travaillant pour un grossiste. 

Les structures grossistes profiteraient ainsi de leur couverture pour importer des conteneurs de médicaments pour le compte des trafiquants. « Au port, les conteneurs peuvent être bien en règle avec une autorisation dûment signée du ministère de la santé. Mais une fois le camion chargé, il disparaît dans les magasins de trafiquants », explique un cadre du ministère de la santé. Des chargements en transit pour les pays de l’hinterland, en particulier le Niger, sont souvent détournés pour le marché parallèle. Une technique dont s’accommodent les douanes, souvent très complaisantes. « Les douaniers ne nous aident pas. Ils sont pourris et corrompus », affirme un acteur averti du secteur, qui préfère garder l’anonymat. 

« Nous sommes dans un merdier total », n’hésite pas à résumer Antoine Houssou, PDG de Pharmaquick, la seule industrie pharmaceutique du Bénin, sans pour autant entrer dans les détails. Les produits génériques de cette société, qui fabrique 3 à 5 millions de comprimés par jour, se retrouvent en quantité importante sur le marché parallèle. « Nous, nous ne faisons pas de faux médicaments. Mais dès lors que cela sort de nos usines dans les fourgonnettes des grossistes que nous livrons, nous ne savons plus ce qu’ils en font », se défend l’industriel.

« Combat voué à l’échec »

Le nom d’un grossiste revient souvent : UB Phar. L’une des plus anciennes de la place. Contactée, l’entreprise s’est refusée à tout commentaire. « N’insistez pas. C’est simplement non. Je ne suis pas disposé à vous accorder un entretien sur ce sujet », tranche le directeur commercial, le docteur Ghislain Agonsanou. 

En 2014, une opération menée conjointement par les douanes et la police a permis d’arraisonner 350 tonnes de chargement de faux médicaments, sans compter les 150 tonnes de comprimés de Tramadol interceptés dans la période. Mais que sont devenus les trafiquants ? Croupissent-ils en prison ? « Je ne peux pas jurer de ce qu’est devenu ce dossier », soupire le directeur des pharmacies, qui dit avoir les mains liées. La pression viendrait « d’en haut ». 

Certains députés à l’Assemblée nationale trouveraient dans ce trafic des revenus conséquents pour financer leurs activités politiques. Des noms reviennent avec insistance, notamment celui d’un jeune homme qui a été candidat à la présidentielle de mars. « Sans preuve, nous ne pouvons pas avancer de noms. Ils sont très malins. Et sans un arsenal juridique, c’est un combat voué à l’échec. Mais qui doit voter les lois ? N’est-ce pas les députés ? », affirme, impuissant, un cadre du ministère de la santé. 

Dans le trafic des faux médicaments, les lobbys sont puissants et influencent les décisions. Entre 2007 et 2013, le gouvernement a tenté de réprimer sévèrement les trafiquants en prenant d’assaut les marchés et dépôts illicites. La pression s’est intensifiée en 2009 avec l’Appel de Cotonou contre les faux médicaments, initié par la Fondation Chirac. « Mais les résultats étaient mitigés », reconnaît le général Idrissou Abdoulaye, ancien directeur du Centre nationale hospitalier et universitaire (CNHU). En réprimant au lieu de régler le problème, on ne faisait que le déplacer. Les bonnes dames quittaient le marché pour se retrancher dans les maisons et les ruelles », explique le général, aujourd’hui à la tête du laboratoire de biochimie du CNHU. 

La convention Médicrime, adopté par le conseil de l’Europe en septembre 2010 pour criminaliser le trafic, est un début de solution. Mais, depuis son adoption, elle n’a été ratifiée que par cinq pays, dont la Guinée, sur une vingtaine de signataires. 

Au Bénin, aucun projet de loi ou de ratification condamnant le trafic n’a encore été soumis au Parlement. En attendant, à Adjégounlé, les trafiquants font de bonnes affaires sous le regard complice des autorités. *Le prénom a été changé. 

Hermann Boko
contributeur Le Monde Afrique
Cotonou


Aimé Césaire, Un Voix pour l'Histoire ou Rencontre avec Leopold Sedar Senghor (RFO - RTS)

Revue de presse SCIENCES ET AVENIR : le fléau des faux médicaments

Maladies tropicales : les faux médicaments, un fléau qui menace les pays pauvres


17 études ont évalué la qualité de médicaments utilisés pour lutter contre les maladies tropicales. Le nombre de produits de mauvaise qualité ou falsifiés retrouvés inquiète les chercheurs.


FALSIFIÉ. Traitements contre la leishmaniose, antipaludéens, antituberculeux, antibiotiques... De faux médicaments ou ceux de mauvaise qualité sont une menace grave qui pourrait compromettre des décennies de progrès contre le Sida, le paludisme ou la tuberculose dans le monde. C'est la mise en garde formulée lundi 20 avril 2015 par des chercheurs américains à l'occasion de la sortie d'un numéro spécial de l'American Journal of Tropical Medicine and Hygiene. La revue scientifique a en effet publié simultanément pas moins de 17 études évaluant la qualité de médicaments utilisés contre les maladies tropicales. Un dossier notamment financé par la Fondation Bill&MelindaGates, engagée dans la lutte contre ces maladies qui touchent surtout les pays pauvres et en voie de développement.

41% des échantillons testés pas conformes

Bilan du passage en revue de ces 17 études ? 41% des quelque 17.000 échantillons de médicaments testés ne correspondaient pas aux normes de qualité requises. L'une des études évoque par exemple la découverte d'un faux médicament anti-paludéen et d'un autre de piètre qualité contre cette maladie. Deux médicaments qui, à eux deux, auraient provoqué le décès de 122.350 enfants africains en 2013. D'autres chercheurs ont dévoilé des antibiotiques de mauvaise qualité qui pourraient être nocifs et accroître la résistance microbienne. Plusieurs de ces études préconisent ainsi la mise en œuvre de politiques nationales plus strictes contre ce phénomène qui prend des allures de pandémie. Et les auteurs en appellent à un cadre international pour lutter contre ce fléau.

Besoin d'un système mondial de contrôle qualité

"Ce problème continue à se propager mondialement créant un défi encore plus grand à la coopération entre les différentes parties concernées dont un grand nombre ont des ressources limitées", note le Dr Joel Breman, co-auteur de l'étude et chercheur retraité des Instituts nationaux de la santé (NIH). "Aujourd'hui le marché global des médicaments rend difficile de discerner les productions nationales et étrangères, ce qui montre le besoin d'un mécanisme mondial de contrôle de qualité des produits pharmaceutiques pour empêcher des malades d'être traités avec des médicaments falsifiés", explique l'ancienne directrice de la Food and Drug Administration (FDA), l'agence américaine des médicaments, la Dr Margaret Hamburg. Le phénomène "est répandu et sous-estimé, surtout dans les pays pauvres et à revenus intermédiaires où les systèmes de réglementation sont faibles ou inexistants", précise Jim Herrington, directeur de la faculté de santé publique de l'université de Caroline du Nord.
À noter que quatre études font état de résultats encourageants concernant les technologies permettant de tester la qualité des médicaments. Ainsi, des tests réalisés par coloration de simples buvards se sont montrés efficaces et bon marché comme méthode portable pour détecter les médicaments de très basse qualité contre le paludisme. Tandis que des méthodes plus sophistiquées utilisant des techniques de fluorescence et de luminescence peuvent déterminer la composition d'un médicament avec une plus grande précision. Des techniques qui permettent en tout cas d'appréhender plus efficacement le problème majeur de la circulation de médicaments falsifiés ou de piètre qualité.
NDR : Merci de ne pas reproduire cet article en dehors du cadre associatif

Tebello Nyokong : conceptrice d’un traitement contre le cancer

#afriquefemme FEMMES LEADERS« Je me bats d’abord pour changer l’image déplorable de l’Afrique. On ne parle que de ses...

Posted by Afrique Femme on lundi 20 avril 2015

Consultation foraine à Gbéssou

Le Bureau de l'association nantaise a reçu des nouvelles sur les actions du personnel du Centre médical Saint-Joseph par le biais de son directeur Théo Tchegninougbo : "Comme je vous l’annonçais dans mes correspondances antérieures, nous avons préparé, non sans peine et démarré les consultations foraines dans les villages lacustres éloignés. 

Toffinous des villages lacustres
du Lac Nokoué
La première consultation foraine s’est effectuée à Gbéssou, village situé 
à environ une heure de barque motorisée du Centre médical de Sô-Tchanhoué. Le constat est édifiant. L’équipe médicale a examiné soixante-cinq (65) malades car la consultation était gratuite. Cependant, moins de la moitié de ceux qui étaient arrivés ont pu honorer leur traitement. C’est la preuve que les gens sont malades mais n’ont pas les moyens pour se faire soigner. Notons que dans ce déplacement, l’équipe a dépisté un tuberculeux qui est déjà sous traitement gratuit. L’examen de crachat est réalisé systématiquement et gratuitement pour tous les tousseurs chroniques.

Baisse d'activité au centre Saint-Joseph

Embarcadère du Centre médical
Depuis quelques mois, les informations qui nous parviennent sont parcellaires et nous décrivent une situation qui laisse transparaître une baisse d’activités notoire au Centre depuis plus de six mois... 

C'est ce que nous observons dans le rapport d’activités du 3ème trimestre 2014 porte sur l’activité «soins». Nous avons un peu de peine à établir la cause exacte de cette baisse d’activités sur le Centre Médical. Toutefois le service qui ne semble pas subir de modifications reste la maternité puisque, au vu de ce rapport du 3ème trimestre, il semble que les chiffres soient stables par rapport au même trimestre de l’année passée, à savoir 112 accouchements tout comme les consultations prénatales qui, elles aussi, restent stables.

Salle d'attente au Centre Saint-Joseph
Par ailleurs, nous avons été informés que l’annexe de Dekanmey, construite en 1992 qui dépendait directement du centre et qui se situait à 1h30 de pirogue, a été reprise récemment par le diocèse pour en confier une gestion autonome à une communauté religieuse. Y-a-t-il un lien de cause à effet avec la diminution de l’activité du Centre ? Nous prenons aussi en compte les constats du directeur, Théo, qui relève que les effets de la crise économique et financière ont leur part de responsabilités. Il appelle de ses vœux des décisions administratives de l’état pour améliorer le système de prise en charge sanitaire sur le lac comme dans tout le Bénin. Espérons que l’année 2015 verra avancer ce dossier pour permettre aux habitants de cette zone lacustre un meilleur accès à la santé. Nous continuons d’avancer avec ces nouvelles réalités et nous comptons sur vous pour aider cette population du lac défavorisée à continuer à avoir accès aux soins. Nous vous remercions de l’aide que vous nous apportez.

Toujours une nuée de gamins au Centre de Dekanmey



Des cas de peste à Madagascar (Eureka/Vidal)

http://www.eurekasante.fr/actualites/actualites-sante/51769-l-oms-alerte-sur-une-flambee-de-cas-de-peste-a-madagascar.html

Article : séquençage de l'ADN de moustiques (Sciences & Avenir)



Après 10 ans de recherche, un consortium international de chercheurs est parvenu à séquencer le génome de 16 espèces de moustiques vecteurs du paludisme et présents sur les 5 continents.


http://m.sciencesetavenir.fr/article/20141128.OBS6435/paludisme-pourquoi-le-sequencage-de-l-adn-de-moustiques-est-il-essentiel.html#http://lm.facebook.com/lsr.php?u=http%3A%2F%2Fwww.sciencesetavenir.fr%2Fsante%2F20141128.OBS6435%2Fpaludisme-pourquoi-le-sequencage-de-l-adn-de-moustiques-est-il-essentiel.html&ext=1417269092&hash=AcmThf3Cbc2x4l1cg_oxy8vGIstsFPo5OdZvh0eRSHTlyw&_rdr

Sô-Tchanhoué : pathologies liées à l'eau

Suite de la série de reportages
au Centre Médical Saint-Joseph de Sô-Tchanhoué
sur le lac Nokoué (sud du Bénin)
avec le témoignage du Docteur Louise Tchegninougbo
au sujet des pathologies rencontrées chez les pêcheurs du lac et leurs familles


Ulcère De Buruli : une maladie tropicale négligée

L’Ulcère de Buruli est une maladie infectieuse dûe à un microbe que l’on appelle « Mycobactérium Ulcerans », il fait partie de la famille des « Mycobactéries », comme la Tuberculose, la lèpre et aussi d’autres infections moins fréquentes. 

Dans le mot « Mycobacterie » on voit apparaître la racine Myco, comme les mycoses, maladies dûes à un champignon. Avec l’Ulcère de Buruli nous avons à faire à un microbe qui est lent à se développer dans l’organisme, comme les champignons, mais qui n’en est pas un. 

Mycobacterium ulcerans
Cette mycobactérie vit sur les plantes aquatiques, le long du fleuve Ouémé et du Mono pour le Bénin, mais il est présent dans de très nombreux pays tropicaux comme ceux des pays en développement, mais aussi dans des pays développés comme l’Australie où ce germe a été mis en évidence, au Japon aussi, ainsi que dans certains pays du continent sud-américain (Guyane, Brésil, etc). 

Actuellement, 33 pays déclarent des malades atteints d’ulcère de Buruli touchant les populations près des rivières et des zones inondables par les crues des fleuves , comme l’Ouemé pour le Bénin, dont le Delta forme la lagune où se trouve So-Tchanhoué. Mais la lagune est peu touchée, car 9 mois par an, l’eau est saumâtre avec la remontée des eaux de l’océan, eau peu propice au développement des végétaux qui sont détruits par le sel. Par contre les villages peu exposés à l’inondation comme So-Ava, Akassato, Gbessou, Dekanmey ont des cas.

Comment se présente cette maladie ?

Le germe entrant dans le corps, soit par la piqure d’une punaise d’eau, dont les glandes salivaires sont pleines de ce germe (cf Travaux de Laurent Marsollier, Bactériologie du CHU d’Angers et Fondation Raoul Follereau), ou peut-être à la suite d’une petite blessure cutanée  mise en contact avec des végétaux  recouverts de ce germe lors des actions de la vie courante dans les eaux du fleuve (se laver, pêcher, laver le linge, la moto etc) ou seulement en traversant les terres inondées, lors de la décrue, car c’est la péroiode où les cultivateurs sèment et plantent (manioc, maïs, piments, tomates etc…). Quelques semaines après, au moins 3 semaines (hypothèse non confirmée) ou plus, une petite boule se développe sous la peau, non douloureuse, évoluant doucement, qui parfois gratte un peu. Parfois cette petite boule s’ouvre après 1 ou 2 mois d’évolution, un petit ulcère (c.a.d :une plaie creusant les tissus sous cutanés) à fond blanc se forme laissant évacuer les tissus graisseux détruits par la toxine du germe. 

Cette petite lésion va évoluer doucement parfois jusqu’à 2 mois avant soit de se cicatriser, soit au contraire de s’étendre. Ce n’est pas une maladie de la peau, mais des tissus situés sous la peau (Hypoderme), c’est pourquoi, lorsque la plaie se forme, c’est que déjà les tissus dessous sont détruits. Les lésions sont souvent situées sur les jambes pour 60% des patients ou sur le bras, souvent le coude pour 30% des patients et pour le reste cela peut-être n’importe où : visage, tronc, abdomen, organes géntaux. Certains patients vont présenter des atteintes osseuses (3 à 5%), qui peuvent être disséminées sur plusieurs membres. La moitié des patients ont moins de 15 ans. C’est une maladie qui touche beaucoup les enfants. Cette maladie, dans sa forme étendue ou disséminée va engendrer des handicaps sérieux. Car beaucoup de lésions se trouvent sur des zones articulaires détruisant les tissus sous-jacents. L’articulation est bloquée. Lorsque cette articulation est un coude, un genou, ou le dos d’une main, les séquelles auront de graves retentissements sur la vie de ces patients.

Cette maladie touche peu de personnes sur l’ensemble du pays (1000 personnes par an au Bénin). Mais elle touche les populations des villages près des rivières ou du fleuve, zones fertiles, où les gens cultivent dès que la décrue s’amorce. Beaucoup de personnes sont touchées dans un même village et en particulier les enfants. C’est pourquoi les gouvernements de ces pays vont s’organiser et demander à l’OMS de prendre à bras le corps cette maladie ancienne mais nouvellement connue. Elle sera guérie après environ 4 mois d’hospitalisation.

L’OMS encouragera les chercheurs et les ONG qui s’occupent des problèmes de santé à se pencher sur cette maladie. Dès les débuts, la Fondation Raoul Follereau se penchera sur ce problème dû à un microbe « cousin de la tuberculose et aussi de la lèpre ». En effet, comme Raoul Follereau ne s’était pas contenté d’envoyer du matériel de pansement aux religieux qui en Côte d’Ivoire à Adzopé voulaient construire une
léproserie pour accueillir les malades de la lèpre, mais  a intéressé les bactériologistes de la tuberculose (maladie dûe aussi à une mycobactérie) et  leur a donné  les moyens de la recherche. C’est pourquoi, le ministère de la santé du Bénin, du Ghana, et de la Côte d’Ivoire se sont d’emblée tournés vers la Fondation Raoul Follereau.

Ainsi, au Bénin, c’est cette Fondation qui finance toutes les recherches sur cette maladie, et aussi toute la prise en charge  de ces patients. Au Bénin, le Programme National de Lutte contre la Lèpre et l’ulcère de Buruli a ouvert quatre Centres de Dépistage et Traitement de l’Ulcère de Buruli (CDTUB) dont celui de Pobè pour la région située le long du fleuve Ouémé. C’est la Fondation Raoul Follereau (France) qui finance le fonctionnement de trois de ces centres. Le 4ème est pris en charge par l’association Raoul Follereau du Luxembourg. Grâce à ce travail bien organisé, le nombre de nouveaux cas a baissé de moitié en 10 ans. Il reste cependant beaucoup à faire encore. N’hésitez pas à aller sur le site de l’OMS (rubrique Ulcère de Buruli), vous aurez tous les détails concernant cette maladie.

Regard sur Songhaï : une expérience exemplaire

Pour tous ceux intéressés par des expériences constructives au Bénin, ce reportage sur SONGHAÏ avec le développement d'une ferme bio locale.
Une expérience reproduite dans plusieurs autres pays...
http://geopolis.francetvinfo.fr/benin-la-ferme-bio-songhai-ou-quand-lafrique-releve-la-tete-40461#.VFdrJV8vUh8.gmail


Ebola : le Bénin en état de veille

L'inquiétude règne au centre face à la propagation du virus Ebola. Le Dr Louise TCHEGNINOUGBO nous écrivait le 25 août dernier : 

"Nous vivons dans la psychose de la fièvre hémorragique à virus Ebola; certes aucun cas officiel n'est encore notifié au Bénin, mais la prévalence des cas déclarés au Nigéria fait que le Bénin est rentré officiellement en état de veille. Vu que outre les frontières formelles, les populations lacustres développent une prédilection pour la circulation entre les deux pays par voie fluviale".

Virus Ebola
C'est également ce que soulignait le Dr Annick CHAUTY dans un courrier récent : "On guette Ebola, qui risque d'arriver par le Nigéria aussi bien chez les lacustres qu'à Pobé où la frontière est à 14 kilomètres et en pointillé... les gens passent comme ils veulent"...

Articles récents relatifs au Virus Ebola au Bénin...

http://www.ortb.info/index.php/info/societe/101-le-virus-ebola-aux-frontieres-du-benin
http://afrikaexpress.info/?p=1994


Information santé à Sô-Tchanhoué

Les rapports d'activité médicale des premier et second trimestres 2014, font état d'un nombre de patients et consultants relativement stables hormis les consultations prénatales qui semblent être en légère diminution...

Toffinous de la région de Sô-Tchanhoué
(photo cafrison)
Si le paludisme reste le premier motif de recours aux soins médicaux, l'anémie et les infections sont encore très présentes. Des efforts d'information et d'éducation à la santé sont réalisés par le personnel du centre médical comme le souligne le Dr Louise TCHEGNINOUGBO : "nous ne cessons de communiquer avec cette population aux fins d'éducation pour la santé;  il nous arrive de communiquer par la radio locale auprès des toffinous, ajouté à la sensibilisation sur les mesures d'hygiène et d'assainissement du cadre de vie et les visites à domicile effectuées par les agents du centre médical". 

Les résultats sont probants : aucun cas de choléra n'a été enregistré malgré une épidémie déclarée dans une zone sanitaire située à une quarantaine de kilomètres du Lac Nokoué. La prévention et l'éducation ne peuvent qu'être encouragées, d'autant que la population des enfants à plus hauts risques reste celle qui est la plus représentée dans les hospitalisations (*)

(*) sur les 300 hospitalisés au centre médical de Sô-Tchanhoué au cours du 1er trimestre 2014, on dénombre 194 enfants de moins de 5 ans (37 de moins de 11 mois et 157 de 12 mois à 5 ans).

Remise en état du laboratoire du Centre

Le centre médical a connu en janvier dernier un accident grave avec l'incendie du laboratoire. Si fort heureusement il n'y a eu aucune victime, cet incendie a provoqué de gros dégâts qui ont entravé l'activité du centre. L'explosion d'un réfrigérateur à pétrole est à l'origine de cet accident, ce type d'appareil n'offrant pas les garanties de sécurité équivalentes à un réfrigérateur électrique. L'an passé, nous avions évoqué le souhait formulé par le Directeur du centre médical que les bâtiments soient équipés de panneaux solaires. Ceci, afin de disposer de ressources en électricité de manière plus continue et en même temps de réduire les dépenses 
courantes. Nous avons donc contribué en urgence à l'achat d'un nouveau réfrigérateur et à l'installation d'un premier kit de panneaux solaires. Le projet actuel est de renforcer et d'étendre ce dispositif aux bâtiments d'hospitalisation et de maternité. Le montant total de ces opérations est évalué à 13500 euros. Ce projet important pour nos amis béninois et qu'ils ne peuvent supporter seuls fait l'objet de notre attention pour l'année à venir.

Travaux de peinture au Laboratoire
ravagé par un incendie en janvier dernier
L'association de Nantes n'a pas été la seule à répondre aux besoins du centre. Ainsi, une centrifugeuse a pu être mise provisoirement à disposition du laboratoire par le concessionnaire. De même le service départemental de transfusion sanguine a répondu présent en fournissant la dotation habituelle en produits sanguins labiles ainsi que des kits de réactifs de transfusion. Quant au Diocèse et au Ministère de la santé qui ont été avisés de l'accident, les réponses semblent être encore en attente. A ce jour, le directeur du centre médical reste sur ce qu'il nous écrivait le 6 mars dernier : "un mois après l'incendie nous avons reçu la visite d'une délégation de la direction des infrastructures, de l'équipement et du matériel du Ministère de la santé; le constat a été fait, nous attendons la suite. De même à ce jour nous n'avons aucune réponse du Diocèse". Pour pallier la réfection du laboratoire, un appel aux dons a été lancé et une fois encore nous sommes témoins de la générosité des donateurs. La somme récoltée va contribuer à des travaux de carrelage, de vitrage et de peinture. 

Hold-Up : Théâtre solidaire pour le Centre Médical

Samedi 29 Novembre 2014 à 20h30
Dimanche 30 Novembre 2014 à 15h00

Salle Francine Vasse
Rue Colbert
Nantes

Prix des places
12€ (places centrales) et 8€ (places latérales)

Réservations par mail sur sotchanhoue.theatre@gmail.com

ou à partir du 18 Novembre par téléphone
les mardis et jeudis de 18h à 20h00
au 07 82 66 68 58

Hold-Up

Un écrivain, marié, se prépare à recevoir en catimini, dans sa maison de campagne, une jeuneet nouvelle conquête. Le voilà bientôt pris au piège par l'arrivée inopinée de sa femme, de sa belle-mère et d'un ami ! Puis surgissent deux malfrats venant de dévaliser une banque des environs et cherchant à échapper à la police !

On ne s'ennuie pas dans cette pièce de Jean Stuart où les situations inextricables et inattendues sont autant de prétextes à quiproquos et rebondissements. Et si ce théâtre là n'apporte pas de solution à la crise, il l'a fait oublier le temps d'une soirée ! Haut les mains !...". peut-être, mais "HAUT LES RIRES !", certainement. 


Nouvelles de Sô-Tchanhoué


De gros nuages sont apparus à l’horizon du centre médical fin janvier. En effet, quelques jours après l’envoi du petit journal de janvier, nous avons reçu la nouvelle qu’un incendie s’était déclaré le 22 janvier...

Voilà comment, dès le 24 janvier, Théo nous annonce cette mauvaise nouvelle  :

«Le mercredi 22 janvier 2014 , entre 18h et 18h30, après le départ du personnel soignant qui réside à Calavi, un incendie s’est déclaré dans le compartiment de biochimie du laboratoire. La source de l’incendie provient de l’un des réfrigérateurs à pétrole qui pourtant a été bien entretenu et surveillé dans la journée. Malgré cela, alors que les portes du bâtiment du laboratoire étaient bien closes, une explosion dans cette pièce a appelé l’attention du gardien et de l’équipe de garde de l’hospitalisation et de la maternité. Le temps d’ouvrir les portes du bâtiment pour aller comprendre ce qui se passe, c’était déjà trop tard. Les deux réfrigérateurs tenant lieu de chaîne de froid et les appareils de biochimie avaient brûlé. Vers 19h, je reçois des appels successifs du personnel du centre médical m’informant que le laboratoire était en feu. J’allais retourner sur le lac pour me rapprocher de l’équipe lorsque je reçus un coup de fil du curé de la paroisse de So-Tchanhoué , proche voisin du centre médical, me notifiant que l’incendie avait été maîtrisé par la population venue spontanément au secours de l’équipe de garde. Résultat : les examens de biochimie sont pour le moment suspendus au centre. C’est bien dommage. L’évaluation du sinistre constaté le lendemain matin fait état de la perte des deux réfrigérateurs et de divers appareils indispensables pour assurer les prestations du laboratoire. Le toit de la maison, les installations électriques et les murs du bâtiment sont en partie véritablement endommagés. C’est bien difficile». 

Pour nous, à Nantes, la lecture de ce courrier ne nous a pas laissés indifférents. Très vite, Christiane Charron, notre présidente, a provoqué une réunion extraordinaire du conseil d’administration en vue de nous rapprocher de Théo et de l’équipe soignante. Au cours de cette réunion, nous avons décidé d’écrire au directeur afin qu’il nous fasse part de leurs urgences après ce sinistre - Ceci afin de permettre au laboratoire de reprendre ses activités rapidement au service de la population du lac. Une autre aide immédiate leur a été apportée par le concessionnaire des appareils endommagés en promettant de mettre provisoirement à leur disposition quelques petits matériels indispensables pour les examens de base.


Très sensible à notre  proposition, Théo nous envoie rapidement les besoins réels. Dès le 17 février, lors d’une nouvelle réunion, nous votons à l’unanimité une aide d’urgence pour permettre de couvrir l’achat d’un réfrigérateur, d’un kit de panneaux solaires pour le fonctionnement du réfrigérateur, ceci pour un montant de 4 002 euros, leur permettant de faire cette acquisition dans les plus brefs délais. Les 4 002 euros envoyés correspondaient à la réserve que le bureau de l’association souhaite avoir en permanence pour réagir face aux coups durs. 

Parallèlement à cette demande, le directeur cherche à présent des solutions à court et moyen termes et voudrait accélérer le projet d’acquisition de panneaux d’énergie solaire dont nous faisions mention dans le journal de janvier - Ceci en vue de permettre d’utiliser des réfrigérateurs électriques plutôt qu’à pétrole, dangereux, ainsi que le remplacement du générateur électrique qui occasionne des frais de carburant de plus en plus importants. Bien sûr, le financement de l’élargissement de ce projet n’est pas acquis à ce jour pour eux. Il reste à trouver 13 500 euros pour couvrir les frais de ce sinistre.

En ce qui nous concerne, à Nantes le bureau de l’association se mobilise pour trouver des financements afin de les aider à faire aboutir ce projet sans risquer d’amputer la trésorerie liée à l’achat des médicaments indispensables au bon fonctionnement du centre médical. Ce qui nous vaut aujourd’hui cet appel exceptionnel auprès de vous dans ce petit journal. Nous savons par expérience que nous pouvons compter sur votre générosité afin d’avancer avec nos partenaires pour les aider à poursuivre leur mission.

Contacter l'association de soutien au centre médical de Sô-Tchanhoué
1, boulevard des Américains - 44300 NANTES
C.C.P. 4401 96 H Nantes
Mail :sotchanhoue@gmail.com  

Hold-up : théâtre solidaire au profit du centre médical

Fidèle soutien à notre association, la Compagnie Nelly Daviaud présentera dans le cadre de sa 55ème saison (2014/2015), une comédie de Jean Stuart ...
Hold-Up
Un écrivain, marié, se prépare à recevoir en catimini, dans sa maison de campagne, une jeune et nouvelle conquête. Le voilà bientôt pris au piège par l'arrivée inopinée de sa femme, de sa belle-mère et d'un ami ! Puis surgissent deux malfrats venant de dévaliser une banque des environs et cherchant à échapper à la police !
On ne s'ennuie pas dans cette pièce de Jean Stuart où les situations inextricables et inattendues sont autant de prétextes à quiproquos et rebondissements. Et si ce théâtre là n'apporte pas de solution à la crise, il l'a fait oublier le temps d'une soirée ! Haut les mains !...". peut-être, mais "HAUT LES RIRES !", certainement. 

Retenez bientôt vos places pour les 29 et 30 Novembre 2014, Salle Vasse Rue Colbert Nantesau profit de l'association de soutien au Centre Médical Saint-Joseph de Sô-Tchanhoué au Bénin

Sô-Tchanhoué : bilan associatif 2013 et perspectives 2014

En ce début d’année 2014, nous venons vous présenter nos vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle année et espérons avoir le plaisir de continuer de collaborer avec vous tous afin d’aider le centre médical à poursuivre sa mission de soins auprès des gens du lac. 

Au Bénin 

La crise économique que nous traversons chez nous depuis quelques années a aussi des répercussions en Afrique et en particulier au Bénin. Dans son rapport moral de 2013, Théo, le directeur du centre, nous le fait remarquer :

« en 2012, nous avons connu de véritables difficultés pour faire fonctionner le centre, difficultés dues notamment à la crise financière qui a commencé en 2008. Cette crise s’est prolongée pour nous jusqu’à fin février 2013…  Par contre, à partir de mars 2013, nous avons commencé à connaître des opportunités, grâce notamment à l’apport de l’association de Nantes (pour l’achat des médicaments), grâce aussi au projet PALUCO (ndlr: Paludisme et co-infection à la bilharziose urinaire) et au projet GSK (autour du HIV) ». 

Par ailleurs, Théo nous fait part de la demande de mise en disponibilité de la part de certains membres du personnel qui avaient trouvé du travail ailleurs.

De plus, il précise avoir "convaincu le personnel de faire l’effort de tenir pendant toute cette période afin de permettre au centre d’économiser en charges du  personnel.  Aujourd’hui  le personnel en place arrive à tenir … c’est vrai que demander une mise en disponibilité ne veut pas dire démissionner, mais l’expérience a prouvé que tous ceux qui ont demandé une mise en disponibilité ne sont plus revenus. Ceci nous a permis de réduire notre état de dettes auprès de la Sécurité Sociale et nous avons commencé à les rembourser… Ces opportunités, ajoutées au regain d’activités connu par le centre en 2013 et avec l’aide de l’association de Nantes, nous ont permis d’assurer le fonctionnement du centre. Nous espérons que 2014 connaisse davantage d’opportunités afin de permettre au centre d’investir pour le bonheur des populations et à la veille des trente années d’existence»

Ce même rapport nous signale une ombre au tableau concernant des petits cabinets tenus par des aides-soignants sur le lac, ce qui n’est pas nouveau mais néanmoins constitue une concurrence déloyale quand il s’agit d’aides-soignants travaillant aussi au centre. Le diocèse a demandé au directeur du centre de remédier à cette situation et nous nous en réjouissons. Parallèlement, le docteur Louise, dans le même rapport, nous fait part «de la poursuite de la sensibilisation de la population aux fins de dépistage". Ce qui donne en terme de chiffres un pourcentage de 6% de consultants dépistés contre 14% le trimestre précédent. Cette prise en charge des malades est gratuite, car le Ministère de la Santé, à travers le programme national de lutte contre la tuberculose, dote le centre de réactifs de laboratoire et de médicaments utiles dans le cadre de cette maladie. "Cependant, il n’intervient pas dans les charges de fonctionnement du centre»Le docteur Louise assure entre autres le suivi des femmes enceintes et, de ce fait, a recours à l’échographie, ce qui lui fait découvrir de temps en temps quelques situations particulièrement sensibles, par exemple une grossesse déjà bien avancée et niée par l’intéressée. Le Docteur Louise doit prendre en compte cette situation, difficile pour elle, avec la future maman et sa famille...

Soirée théâtre au bénéfice du centre médical

A Nantes, l'association s'est mobilisée pour organiser la soirée théâtrale avec la Compagnie Nelly Daviaud. Elle reprenait un grand classique de Robert Lamoureux « l’amour-foot ». Grand succès pour ces deux représentations, très bonne détente et bilan financier qui a atteint nos espérances du fait que nous avons réussi à ce que la troupe joue devant deux salles pratiquement pleines ! Notre plaisir était d’autant plus grand que, cette année, Nelly Daviaud venait de recevoir une nomination à l’Ordre National du Mérite (voir l'article qui y est consacré sur notre site internet). Distinction qui, selon le maire de Nantes, «honore des hommes  et des femmes qui se sont distingués par des actions remarquables inscrites dans la durée». En effet, Nelly Daviaud a créé sa compagnie il y a cinquante-quatre ans. Notre association, comme beaucoup d’autres, a bénéficié de sa générosité pendant 28 années sans discontinuer. Ce bénéfice intégral nous revient chaque année et nous est d’une grande aide. Nous l’en remercions vivement et nous la félicitons pour cette distinction. 


Opération solidarité partage à Rezé

Le lycée Notre-Dame de Rezé nous a de nouveau sollicités pour sensibiliser des élèves en classe de Terminale à la dimension de la solidarité et du partage. Nous avons participé à une rencontre le 20 décembre dernier avec d’autres associations humanitaires et caritatives. Nous espérons bénéficier des retombées de cette sensibilisation lors de la campagne de Carême 2014 organisée au sein de cet établissement.

Projets pour 2014

Dans son rapport moral en septembre 2013,  notre présidente Christiane Charron relatait la demande du centre médical pour l’acquisition de panneaux d’énergie solaire. Ceci pour chercher, comme nous l’écrit Théo «une alternative à  l’électrification du centre qui dépend de groupes électrogènes qui deviennent de plus en plus onéreux, vu le prix du carburant et des charges afférentes à leurs réparations ». De notre côté, les échanges se poursuivent avec le directeur du centre pour la concrétisation de ce projet qui, nous l’espérons, verra le jour en 2014.